- Introduction
La prévision saisonnière est le résultat d’un consensus fait autour des sorties des modèles empiriques, dynamiques et les connaissances de la variabilité climatique passée et actuelle.
Les résultats de cette prévision 2023 au Togo donnent les évolutions probables des précipitations des saisons de Mars à Mai (MAM), d’Avril à Juin (AMJ), les écoulements des cours d’eau de Mars à Juin et les périodes de démarrage et de fin de saison ainsi que les séquences sèches en début et vers fin de la saison agronomique.
- Recommandations
1) Face au risque de sècheresse
Les situations des cumuls pluviométriques globalement moyens, des dates de début de saison moyennes à tardives, des dates de fin de saison précoces à moyennes laissent planer des risques de déficits hydriques dans la zone bimodale (régions Maritime et Plateaux). Ces situations de sècheresse pourraient entraver la croissance des plantes et favoriser le développement d’insectes ravageurs des cultures.
Face à cette situation, il est recommandé de Face à cette situation, il est recommandé de :
- diversifier les pratiques agricoles à travers la promotion de l’irrigation et du maraichage pour réduire le risque de baisse de production ;
- adopter des techniques culturales de conservation des sols et de l'eau ;
- promouvoir l’utilisation des espèces et variétés de cultures les plus tolérantes au déficit hydrique ;
- renforcer la vigilance contre les ravageurs des cultures (chénille légionnaire et autres insectes nuisibles) ;
- favoriser une gestion rationnelle des pâturages ;
- assurer la biosécurité dans les élevages ;
- interagir avec les techniciens de la Météorologie Nationale, de l'Agriculture, de l’environnement et de l’Hydrologie pour des informations spécifiques et des conseils agro-hydro-météorologiques sur les conduites à tenir.
2) Face au risque d’inondation
En dépit du caractère globalement moyen des cumuls pluviométriques attendus dans les parties sud Togo, il n’est pas exclu d’observer des évènements de fortes pluies pouvant entrainer des débordements de cours d’eau et des inondations localisées. Ainsi, il est conseillé de :
- maintenir la garde et suivre les mises à jour de ces prévisions saisonnières et les prévisions de courtes et moyennes échéances que produisent et diffusent les services météorologique et hydrologique ;
- renforcer la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires ;
- observer et entretenir les balises et échelles de mesure installés au bord des principaux cours d’eaux ;
- renforcer la communication de l’information hydro-climatique et la sensibilisation des communautés à travers les plateformes de réduction des risques de catastrophes ;
- éviter l’occupation anarchique des zones inondables, en particulier dans les agglomérations urbaines ;
- proscrire l’exploitation des zones inondables à des fins agricoles ;
- assurer le curage régulier des caniveaux d’assainissement.
3) Recommandations pour mieux valoriser les opportunités
Au regard du caractère globalement normal de la grande saison des pluies au Sud Togo, il est recommandé aux organisations agricoles, autorités, gestionnaires des ressources en eau, Projets et ONGs d’appuyer les producteurs, y compris les femmes et les jeunes, à mieux tirer profit de la saison des pluies en :
- soutenant le déploiement de techniques climato-intelligentes d’augmentation des rendements des cultures face aux facteurs de risques climatiques comme les sècheresses, les inondations et la pullulation des nuisibles de cultures ;
- renforçant les dispositifs d’encadrement et d’assistance agro-hydro-météorologique aux producteurs, notamment au profit des hommes, femmes et jeunes les plus engagés ;
- facilitant aux producteurs l’accès à des semences améliorées, des engrais de qualité, des équipements agricoles, à la microfinance, à l’assurance et à des techniques adaptées pour des situations de limitation de la disponibilité en eau favorisant l’environnement ;
- profitant des situations normales à excédentaires des écoulements pour développer la pisciculture et optimiser les rendements de la pêche dans les bassins fluviaux ;
- renforçant la diffusion et la communication de l’information hydro-climatique (notamment les prévisions saisonnières) et la sensibilisation des communautés à travers les radios, les télévisions, la téléphonie mobile, les flayers, les bulletins, les réseaux sociaux et les plateformes d’information pour la réduction des risques de catastrophes …
NB : Il est recommandé aux acteurs des différents secteurs d’être attentifs aux mises à jour.